lundi, octobre 16, 2006
Bonjour à tous,
Je rentre de mes premières vacances chinoises (vacances du premier octobre pour l’anniversaire de la fondation de la république populaire de Chine en 1949) et l’heure est (enfin) venue de vous raconter certains de mes périples. Je suis parti avec Charles (mon ami chinois) et Thomas un français rencontré à la communauté catho. Nous sommes parti le samedi après-midi par le train de nuit pour Nankin, en sièges durs (2 sièges pour 3, le voyage en lui-même est une expérience à faire, la civilisation occidentale est bien loin de la Chine…). Les vacances commencent donc par 17h de train (une bagatelle dans ce pays-continent). Autant dire que la nuit est relativement courte et mauvaise. Une particularité sur les trains chinois m’intriguent : pourquoi contrôlent-ils les billets 5 fois : alors même qu’ils ont déjà été contrôlé à l’entrée de la gare, à l’enregistrement (qui reste un moment très sportif), à l’embarquement dans le train et qu’ils seront contrôlés à la sortie de la gare (allez savoir pourquoi !!) on vous réveil sur le coup de 6h dans le train pour être vraiment sur que vous ne fraudez pas.
La ville de Nankin en elle-même ne présente pas intérêt fou. Son centre ville est à l’image de tous les centres villes chinois : soit inexistant soit restauré de façon qu’on se croient à Disneyland, c’est-à-dire avec tous les clichés que vous pouvez avoir sur l’architecture chinoise dans uns style rutilant neuf… Le seul intérêt de Nankin réside dans ses remparts et dans sa colline dite « de pourpre et d’or » (je raffole de tous leur noms on ne peut plus poétique…) qui abrite entre autre le mausolée de Sun Yat Sen, premier président de la république chinoise (en 1911, pour 40 jours). Autant dire qu’en ces périodes de vacances nationales ce genre de mausolée est très prisé en conséquence de quoi les chinois applique à merveille la loi de l’offre et de la demande, tous les prix sont au moins multipliés par deux (même ceux dépendant d’institution gouvernementale), non négociable pour une fois !
Après Nankin, nous sommes allés à Suzhou, réputée pour ses jardins. En soit la ville, une sorte de Venise (sans Ave M. !) chinoise entourée de canaux, aurait pu être très belle si les chinois n’avait pas tout simplement rasé la ville pour y mettre des barres d’habitations (heureusement ils ont refait à neuf un centre ville…). Restent les jardins (cf photos sur http://bufulong.blogspot.com). Nous nous sommes beaucoup baladés en vélo dans cette petite ville (seulement 5 millions d’habitants, une bourgade), et pu constaté que chinois et français ne conduisent pas du tout pareil, les uns disciplinés, les autres…
Puis vite en route pour Shanghai, « la moins chinoises des villes chinoises », mais peut-être aussi « la première nouvelle ville chinoise ». Shanghai est on ne peut plus occidentale par rapport aux autres villes. Tout y est : quartiers d’affaires ultramoderne (Pudong), ancien quartier des concessions avec bâtiments coloniaux (le Bund), un ancien ghetto juif, une vielle ville officielle retapée à neuf pleine d’attrape touriste et, anomalie une vielle ville non touristique qui tranche étonnamment avec la vitrine officielle. Cette vielle ville tient plus lieu de bidonville que de quartier normal, contraste étonnant avec les immeubles de Pudong ou les barres d’habitations plus ou moins modernes (et surtout chics à souhait dans leurs peintures rose bonbon et architecture imitant les grecs et les romains) qui entourent la ville.
Enfin, étape finale de notre petit tour Hangzhou, également très connue (dicton chinois : « au ciel il y a le paradis, sur terre il y a Hangzhou et Suzhou », imaginez la foule qui se pressent sur ces lieux de paradis terrestre !!). Notre passage étant éclair nous avons juste eu le temps de faire le tour du sympathique lac de l’Ouest, de visiter le mausolée du général Yi Fei (encore un homme érigé en héros par le pouvoir…)… et d’être pris en photos par des chinoises.
Puis c’est un long retour sur Pékin d’où je vous écris.
Conclusions de ces premières vacances chinoises ?
- Ne jamais voyager pendant les vacances officielles en Chine, les chinois sont trop nombreux et incapables de se comporter civilement dans les moyens de locomotion (on a un peu l’impression de retourner à l’état de nature : la guerre de l’homme contre les autres… pour avoir des places assises !).
- La cuisine chinoise c’est bon… mais pas top. Il faut éviter les spécialités locales qui restent souvent grasses, farineuses et étouffent chrétiens (en toute objectivité).
- La Chine n’a pas su garder un splendide patrimoine historique (dont témoigne les collections du musée de Shanghai)… tout est détruit, résultat d’une culture architecturale qui n’est pas celle des « vieilles pierres ». Au final vous ne trouverez sans doute plus beaucoup « d’authentiquement chinois » vieux de plus de 30ans (sauf pour ce qui est de Pékin).
- Voyager avec un chinois se révèle salutaire même si les chinois ne sont pas d’une initiative folle (constat fait à partir de Charles et de ces amis rencontrés dans les différentes villes).
Maintenant que le plus intéressant est passé il faudrait que je reprenne l’avant vacances et l’après « dernier mail envoyé ». Entre temps j’ai donc eu la joie de brièvement apercevoir papa de passage à Pékin (à quand les autres ?), de visiter un tantinet Pékin (je m’y met enfin), de m’acheter un superbe vélo (plus beau que celui de Grenoble pour ceux qui le connaisse (flo, pas trop jalouse ?)).
Sur ce bon dimanche et à … bientôt (spéciale CSG).
Fss
Florent
Grenoble-Paris-Lyon-BosWash-Berlin-Tokyo… que sais-je encore, ce n’est pas parce que je ne réponds pas aux mails que vos nouvelles ne m’intéressent pas, n’hésitez pas !