jeudi, mars 29, 2007



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WE à HK (Hong-Kong) et Macao.

Lundi soir :

- Tu fais quoi ce we, je peux me libérer trois jours de vacances de lundi à mercredi, j’irais bien à HK ».

- Je sais pas, je pense c’est jouable.

















Mardi soir :

- OK, je peux, j’ai regardé les billets, on part vendredi soir pour Shenzhen (billets deux fois moins chers) et on rentre de Canton mercredi soir.

Mercredi, les billets sont achetés, vendredi nous sommes dans l’avion. Voilà une conversation que l’on ne peut soutenir sérieusement ailleurs qu’en Chine. Sur un malentendu le we à HK ça peut toujours passer…

Arrivés à l’aéroport, première surprise… A l’enregistrement, la guichetière nous lance un mécanique sans autre forme de procès : « Your flight has been cancelled please choose an other flight. ». Bien, sans comprendre comment on se retrouve avec notre carte d’embarquement pour un vol à peu près identique au nôtre. Ne cherchez pas à comprendre, il s’agit de la Chine (réponse à beaucoup de questions pour toute personne habitant en Chine depuis plus d’un mois).

Au final nous voilà à Shenzhen pour une première nuit sous les cocotiers avant de passer assez tôt le poste de contrôle (non pas la douane puisque HK est chinoise). Après les habituelles formalités nous voilà en terre presque européenne… grand bol d’air après 5 mois de Chine !




Vous vous en doutez HK est une ville folle en constante effervescence, aux gratte-ciels modernes tous aussi impressionnants les uns que les autres contrastants avec ses mini tramway digne de Harry Potter et ses bâtiments coloniaux britanniques (enfin des églises…).



















Sa population ? La plupart sont chinois hongkongais, c'est-à-dire ne parlant ni anglais ni mandarin. Une autre partie est chinoise nouvellement arrivée en provenance du continent, et enfin, ce qui fait tout le charme de l’île, ces anglais un brin déjantés et nonchalants, qui ne repartiront pour rien au monde en Angleterre. Il faut bien ajouter quelques cocotiers, une température idéale en décembre (baignade en mer un 31 décembre, qui n’en a pas rêvé ?). Le tout donne un étonnant et agréable cocktail à déguster en contraste des -7° à Pékin (à entendre dans toutes ses formes politique et géographique). Cependant l’intégration de 1997 à changé certains aspects : la tour de la Bank of China à pris la place de celle de la HSBC comme plus haut monument, les manifestations politiques sont moins tolérées, on peut aujourd’hui payer en RMB et en dollars HK… autant de signes d’une annexion progressive.











Contrairement à certaines idées reçues, HK n’est pas seulement une île surpeuplée, économiquement hyper développée (grâce à la contrebande of course)… reste les Outlying Islands, l’île de Landtau, les territoires de Kowloon, les New Territories. Autant de territoires pas forcément bâtis, pas forcément européanisés. Nous avons pu ainsi visiter les images clichés de la Chine propagés par Idiana Jones dans les quartiers chinois de Kowloon regorgeant de petits marchés (notamment le marché aux oiseaux symbole de la passion des chinois pour les volatiles) et d’échoppes où l’on trouve tout et surtout n’importe quoi. Puis nous sommes aussi allé dans les territoires presque vierges de Landtau le temps de renouer avec la marche en montagne, de renouer avec les cartes d’Etat Major et le temps d’un court plongeon Pacifique. Puis petit détour sur une des Outlying Islands le temps d’une dégustation de fruits de mer… des vacances comme on en veut plus souvent.


Mais ces 5 jours ont aussi été l’occasion de découvrir Macao et Canton. Du côté de Macao, je crois que si ce n’était les casions géants hyper modernes (où je n’ai pas trouvé de machine à sous pour perdre mon dernier patacas) cela ne vous dépayserait pas trop : une église à chaque coin de rue, des panneau en portugais, des bâtiments à l’air européen, une ambiance toute méditerranéenne. Du côté de Canton, nous voilà repassés en Chine… Quelques bâtiments coloniaux témoignent encore de l’ancienne concession internationale, rien de palpitant, je n’ai même pas trouvé de fameux dimsun !



mardi, mars 06, 2007

Série de dépêches chinoises...


Ci-suit une série de points de détails pour aider ceux qui le souhaitent à cerner ma vie, ce qu'est la Chine. Bonne lecture!

Etre catholique « vaticaneux » (cf Olivier Duhamel) en Chine.

Voilà une phrase bien redondante me direz vous ? Et bien non car en Chine il existe deux Eglises catholiques : l’officielle et la souterraine. L’Eglise officielle est dirigée par l’assemblée patriotique des évêques de Chine, dirigée par Pékin (évêques nommés sans accord du Vatican). Quand à l’Eglise souterraine, comme son nom l’indique elle est interdite ! Cette dernière regroupe les ecclésiastiques reconnaissants le pape, et les prêtres étrangers.

De mon côté j’ai réussi à trouver un prêtre français étranger disant les offices pour la communauté française. Sa situation est des plus ambiguës… Il va de soit que le gouvernement chinois est au courant de sa présence mais tant qu’il ne s’intéresse qu’à la communauté expatriée et agit comme si le gouvernement chinois ne le savait pas présent il n’encoure aucun risque… Magnifique jeu de faces à la chinoise ! Toujours est-il que je me débrouille donc pour avoir mes offices officiellement interdits, officieusement tolérés… Il n’en est pas de même pour L, prêtre rencontré pendant mes vacances qui s’occupe du séminaire officiel, dit la messe pour les chinois. Il semblerait que le gouvernement local soit au courant, il ne comprend pas pourquoi on ne l’a toujours pas raccompagné à la frontière… mélange de district laxiste et fruit d’un travail de bonne entente avec les autorités compétentes. Extraits de conversation : « How is it you’re here ? » « I would thank you not to ask to much of these questions, technically I’m illegal… I’ll probably stay here until the government decides to push me out, it’s 6 years I’m now in China in this situation. »

Sinon pour ce qui est de ce qu’on peut ressentir en faisant ses offices (merci Damien pour le PTP), on se sent bien seul. Lorsque vous sortez votre chapelet vous passez pour bouddhiste ou musulman. Je ne parle même pas du fait qu’ici le « tu n’auras d’autres Dieu que Dieu » et « tu n’adoreras d’autres dieux que Dieu » est totalement inconnu, fondu dans la masse d’un syncrétisme parfait ! Il n’est pas rare de voir des chinois athées prier à l’église, à la mosquée, à la synagogue ou dans n’importe quel temple… on ne sait jamais, pari de Pascal poussé jusqu’au bout. A côté de cela ils ne s’encombreront d’aucun précepte de ces religions.

Heureusement au milieu de tout cela on trouve aussi deux-trois jeunes français dans la même situation et à partir de là on remonte un CSG local, (pardon, en résumé ; un groupe de partage de foi très vivant pour ceux qui ne connaîtraient pas le CSG).

Scoutisme en Chine

En effet c'est une conception intéressante... Il faut savoir que notre groupe scout n'a rien d'officiel ni d'autorisé par la Chine. Encore une fois, tout est dans le non dit ! Après comment faire du scoutisme en Chine. Pékin regorge de parcs pour nos activités. Seul problème : pour nos grands jeux il faut poster les messager au plus tôt 10 min avant le passage des scouts sous peine de se faire retirer les messages par les policiers en civils traînant dans le parc... le double jeu de piste! Mais là n'est pas le plus intéressant. Scoutisme en Chine est équivalent à apprendre à des enfants d'expat souvent très gâté à se passer de leur Ayi (bonne), tout en sachant que le soir même cette dernière sera de nouveau là pour ranger leur chambre, faire le repas, les conduire à l'école... Enfin c'est aussi un des seuls endroits où les conduites ne posent pas de problèmes dans la mesure où il y a toujours une famille qui a son chauffeur et une voiture de libre. Scoutisme luxe? Oui, il faut faire avec les circonstances. Quand au camp, il faut encore voir partira t-on en avion ou en voiture privée? Ca dépendra du lieu sans doute, mais je sais que je pourrais déjà compter sur les ayi pour l'intendance!

Les examens en Chine/ le système éducatif

Semestre précédent, j’avais pu commencer à stresser pour mes exams, n’ayant pas (beaucoup) travaillé pendant le semestre… Heureusement le système éducatif chinois est fait de telle manière que tous les élèves doivent pouvoir valider. Quelques exemples : si la moyenne de validation est de 60%, chaque professeur doit justifier d’une volonté de na pas travailler et de ne pas assister aux cours pour noter en dessous… Ensuite les professeurs sont notés aux résultats de leurs élèves, ce qui fait qu’ils ont tendances à surnoter. En un mot comme ne cent, il faut le chercher pour ne pas valider. (petite précision, ceci est valable pour l’ensemble des étudiants en Chine et pas seulement pour les étudiants étrangers).

Etre LaoWai (étranger) en Chine

« Hello » « Maman, un étranger » « Maman regarde derrière », être pointé du doigt, « excusez-moi est-ce que je peux prendre une photo de vous » « attention étranger »… combien de fois ais-je entendus/aperçus/subi ces signes (à tel point qu’avec Agatha nous faisons un concours à qui se fera le plus prendre en photo) ! Et oui, l’étranger est encore une denrée rare en dehors de Pékin. Mais à quoi cela correspond-il ? Etre étranger à principalement deux impacts principaux : être un portefeuille ambulant, et des manifestations de gentillesses et d’attentions particulières.

Tout d’abord il va de soit que tout étranger en Chine est riche ! Il doit forcément être plein aux as et est donc une cible parfaite à plumer. Tout devient payant, (parfois jusqu’à la simple information… « Excusez-moi où est-ce ? Attendez moi deux minutes et je vous guide pour X RMB » ; situation vécue 3-4 fois…) tout devient plus cher aussi (entre 2 et 10 fois le prix). Le blanc est bon pour être plumé (en vacances avec un chinois, un rabatteur l’aborde « si tu te débrouille pour qu’ils payent 300 leur nuit je te refile une partie », oups il ne savait pas que je comprenais !). Ca en devient usant, toujours être obligé d’être sur ses gardes, de se méfier de tout ce qui est proposé.

Ensuite, et paradoxalement, l’étranger est souvent soumis à des gentillesses particulières ! Ainsi ce sont des chinois qui feront des détours pour vous montrer le bon chemin, des chinois s’arrêtant vous demandant si vous voulez de l’aide, un chinois hélant un taxi pour vous lui donnant la destination et prépayant, un chinois vous invitant à dîner sans raisons, un groupe de touristes vous voyant seul va vous prendre avec lui et tout arranger pour vous… la liste pourrait continuer longtemps comme ça ! Voilà qui vient quelque peu compenser les « hellos » et « laowai », ainsi que les tentatives d’arnaques permanentes !

Enfin être étranger signifie forcément être incapable de parler ou de comprendre le chinois… combien de fois ne m’at-on répondu que par gestes et trois bribes d’anglais quand bien même la question était en chinois ! Cela peut également donner lieu à des situation intéressante où votre voisin parle de vous… sans savoir que vous comprenez ; ou encore à la tenancière de l’hôtel disant à son employée jusqu’à combien elle peut descendre le prix de la chambre…

Only in China !

Petite rubrique à continuer, non exhaustive et surtout non terminée !

- Récupérer ses affaires sales à la sortie de la machine à laver ; il faut dire que les machines chinoises sont toutes à l’eau froide. De plus vous récupérez vos affaires dans un sale état (sans lien avec la crasse !) tout embobinée les unes dans les autres, l’essorage est tellement violent qu’il déchire les vêtement les moins solides.

- Etes-vous déjà allé dans un restaurant nord-africain commander un couscous ? En Chine ce n’est pas forcément possible ! Ce type de restaurant vous servira brochettes de porc ou de mouton, riz et autres plat chinois ou simili arabe mais pas de couscous…

- Petite anecdote pendant que je prenais un bus : le chauffeur voulant doubler un tricycle à moteur klaxonne pour que celui-ci s’écarte (coutume courante ici). Vu la largeur de la chaussée ce n’est pas possible. Alors qu’il réussi enfin à doubler ce tricycle, il ouvre sa porte et lance avec force une bouteille à moitié remplie d’eau au conducteur du dit tricycle qui a refusé de se mettre dans le fossé pour nous ! Je vous rassure il s’agit bien du même chauffeur qui tout miel aura pris mon sac pour le mettre dans la soute et qui ira me le chercher à l’arrivée…

- Avez-vous déjà penser à ce que pouvait donner des goûts chinois avec des ingrédients occidentaux… voilà quelques recettes auxquelles vous n’avez pas pensé : soda-chantilly, vin-coca (dans le magasin de vin : « quelle est la bouteille la plus chère ? Elle se marie bien avec le coca ? » authentique.). Il va également qu’en sivant les cartes des restaurants j’ai découverts bien des plats « français » !

- A Hong Kong, être obligé de demander « vous parlez chinois ? »… se faire répondre après une phrase en chinois : « excuse me, I don’t understand your language. »

- Dans le train surchargé : « vous venez d’où ? » « France » « suivez-moi » et hop trois places assises dans le wagon presque vide des contrôleurs et trois thés qui arrivent !

- Devant partir tôt ou rentrer tard à l’hôtel : « la porte sera ouverte ? » « Bien sûr » Soyez certains qu’il vous faudra passer par-dessus le mur pour rentrer ou sortir.

- Une assurance obligatoire pour les étrangers qui prennent un bus dans le Gansu… cette assurance ne les couvrant absolument pas mais couvre juste l’Etat en cas de problèmes.

- Un occidental ayant fait une chute de cheval devant nous nous faisons les bons samaritains. Pour le ramener sur la route en brancard (pas d’ambulance, on doit l’évacuer en camionnette), on cherche le passage le plus simple… qui se trouve passer par un champ de chou. « Désolé ce n’est pas possible à cause du champ de chou » « c’est pas grave on paiera pour les dégâts » « Ce n’est pas un problème d’argent c’est juste que la propriétaire (absente) n’aimerait pas qu’on passe par son champ alors ce n’est pas possible ». Il faut savoir que les autres accès étaient : un mur vertical de 3m, une pente à 40° plein d’arbustes, une pente par laquelle nous décidions et certains avaient du mal à remonter…

- « C’est loin ? » « Vous deux, environ 20 RMB (monnaie chinoise) ». « Où est-ce ? » « Attends deux minutes, je reviens et pour 2 RMB je te dis où c’est. ». Mais aussi « C’est combien pour aller à X ? » « Je sais pas, on verra bien à l’arrivée, c’est comme tu veux. ». « C’est par où ? » « Comme tu veux ! » « Mais le plus court ? » « C’est presque pareil. » « Le moins fatiguant ? » « Par là où par là, les deux c’est bon. » « Et vous allez par où ? » « Oh, je sais pas encore, c’est presque pareil. »… au final je prends l’autre route, lui prend la sienne, 1km de moins pour lui !

Voyager en Chine

Voyager en Chine, voilà une chose intéressante… visions de paysages, rencontres de minorités et de personnes (forcément avec 1,4 milliard on n’est jamais vraiment seul !) et surtout des heures et des heures de transport… tout y passe bus, bus de nuit, avion, train, bateau, taxi, moto, tricyle, vélo, pied, cheval… voilà ce qui fait le charme du voyage en chine ! Pour les aléas de la marche à pied je vous renvoie à la dernière citation du « only in china ».

Pour le bus, moyen de transport le plus utilisé dans de nombreuses provinces peu développées. Le bus de nuit est le luxe des provinces ayant des chaussées convenables… on se retrouve avec un lit de 60cm de large sur 1,7 m, à peine de quoi se coucher sur le dos. A l’arrière cinq banquettes occupent l’espace… c’est aussi là où iront se mettre ceux qui montent dans le bus après la ville de départ (arrangement avec le chauffeur), donc on peut s’y retrouver à 6 quand on est déjà serré à 5. Pour le bus normal les sièges sont serrés le plus possible pour mettre un maximum de rangées dedans… pas plus de 20cm entre la fin de votre siège et celui de devant, même pas de quoi mettre ses genoux ! Ensuite les bagages vont volontiers sur le toit, peu choquant en soit, mais peu rassurant quand on visionne l’attache ! La police contrôlant le nombre de passager par rapport au nombre de place assise dans le bus à la sortie et à l’entrée des villes, le bus s’arrête une fois le poste passé, pour faire le plein de passagers supplémentaires, c'est-à-dire souvent plus de 10-15 ; puis il les redéposera 1km avant la ville d’arrivée… ni vu ni connu ! Sinon, lorsque l’on croise des voitures de polices, tous sont supposés faire semblant d’être assis et se cacher !

Pour le train, moyen de transport le plus confortable, la seule chinoiserie à citer est que l’on vous contrôle votre billet en moyenne 5 fois (entrée de la gare, entrée sur le quai, entrée dans le wagon, dans le train, sortie de la gare). Il faut également remarquer que des balayeurs passent en moyenne toutes les deux heures… et il est malheureux de dire qu’une fréquence plus élevée ne serait pas de trop !

Le nec plus ultra reste tout de même l’avion dans ce pays immense, qui reste peu cher par rapport au train (souvent 20euros de différence pour 24 ou 48h de voyage en moins).


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